Atelier/Stage

Village des Agrosciences - Les nématodes à galles, quand l'invisible peut nuire !

Les nématodes à galles, quand l'invisible peut nuire !

Les nématodes à galles sont des vers microscopiques vivant dans le sol. Ils font partis du genre Meloidogyne qui inclut plus de 90 espèces. Ce sont des phytoparasites obligatoires : c’est-à-dire qu’ils doivent infester une plante au cours de leur cycle de vie. Lors de ce parasitisme, les nématodes à galles vont pénétrer dans les racines des plantes et vont se nourrir d’une partie de leur sève en formant un « site nourricier ». Ces sites nourriciers engendrent sur les racines des plantes infestées la formation de renflements, appelées galles.

Les plantes infectées montrent une croissance altérée, un flétrissement et une sensibilité à d'autres agents pathogènes : les pertes agricoles mondiales sont estimées à environ 100 milliards de dollars par an. De par le réchauffement climatique, les zones de répartition des nématodes à galles se propagent, ce qui entraînera dans les prochaines années de plus en plus de problème phytosanitaire et économique.

Les moyens de lutte contre les nématodes à galles sont limités. Les nématicides chimiques présentant un risque élevé pour la santé humaine et l’environnement, et la lutte biologique étant peu efficace, le développement de méthodes alternatives contre les nématodes à galles est devenu une priorité. Ces alternatives doivent être basées d’abord sur le respect de la santé de l’homme et de l'environnement, mais elles doivent aussi être efficaces et durables. Une solution que nous explorons ici à l’INRAE, au sein de l’équipe Interactions Plantes Nématodes, est l’exploitation de variété de plantes naturellement résistantes aux nématodes à galles, possédant donc des gènes de résistance. Actuellement, peu de gène de résistance ont été identifiés et les nématodes sont capables très rapidement de contourner ces résistances en seulement quelques générations. C’est pour cela qu’il est nécessaire d’identifier de nouveaux gènes de résistance chez les plantes, notamment en étudiant leur génome.

 

Dans le cadre de la Fête de la science 2023, le Village des Agrosciences de Sophia Antipolis ouvre ses portes au public le dimanche 8 octobre 2023, de 10h00 à 16h00.
Adresse : INRAE, 400 route des Chappes, 06903 Sophia Antipolis-Biot.
Inscription conseillée
par mail : inscriptions-sophia@inrae.fr ou par téléphone au 04 92 38 65 45. Merci de préciser le nombre de visiteurs.

Programme de la journée

L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement et ses partenaires vous proposent, pour cette 32ème édition de la Fête de la Science, qui a pour thème : « Sport et Sciences » :

  • Une rencontre avec Alexandre Boscari, chercheur INRAE, qui représente cette année la France aux championnats du monde d’apnée en Corée du Sud
  • La découverte des travaux de recherche menés sur les pathogènes des plantes pour une agriculture plus respectueuse de l’environnement
  • Des visites des serres et des infrastructures de recherche, dont le nouveau bâtiment PheHome dédié aux travaux menés en lutte biologique
  • Une conférence sur la passionnante histoire des céréales et des légumineuses
  • Des ateliers et des jeux sur la biodiversité, la botanique et l’entomologie avec les associations CPIE et PSM
  • Une animation interactive sur les végétaux et les insectes peuplant le jardin botanique d’INRAE, Villa Thuret
  • Un atelier sur le compostage et comment donner une nouvelle vie à nos déchets.

 

Avec la participation de l’unité mixte de recherche Institut Sophia Agrobiotech (INRAE, Université Côte d’Azur, CNRS), du Jardin Botanique de la Villa Thuret, du Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE), de Planète Sciences Méditerranée (PSM).

 


Consultez l'événement sur le site de la fête de la science :
https://www.fetedelascience.fr/village-des-agrosciences-les-nematodes-galles-quand-l-invisible-peut-nuire-0