Exposition

What's in a bird ?

Plutôt que tenter de répondre à la question posée par Bashung (What’s in a Bird ?), mieux vaut peut être se demander de quoi les oiseaux sont le nom…malgré le silence auquel ils sont tenus dans le huis clos des collections du Musée Gassendi, que nous disent-ils du territoire sur lequel ils voletaient avant l’empaillage qui leur fut administré ? Pourquoi les remettre sur le devant de la scène, braquer sur eux nos projecteurs, et leur consacrer tant d’attention ? les extraire des réserves dans lesquelles ils sommeillent depuis des décennies ?

What’s in a Bird… ?

Le Musée Gassendi possède en effet 1200 spécimens d’oiseaux, point de départ de cette exposition qui réhabilite par là même sa nature de muséum d’histoire naturelle. Il peut paraitre paradoxal aujourd’hui d’exhiber une telle collection d’animaux empaillés comme des trophées, notre rapport aux oiseaux et plus largement à tous les autres animaux ayant fortement évolué. Pendant le confinement leur présence dans le voisinage s’est faite plus concrète, plus nécessaire car émettant, manifestant les sons d’une liberté qui nous était comptée. Pourtant il est aussi possible de voir ces collections comme des célébrations de la vie sauvage et les collectionneurs comme des amoureux des oiseaux. 

Paléontologie, anatomie, taxidermie, biologie, sont conviées pour illustrer l’état de nos connaissances de l’avifaune sans oublier la création artistique et l’ensemble de la culture populaire qui, elle aussi, s’en nourrit.

Le fil (à la patte…) du circuit de visite vous permettra avec un œil de faucon de fondre sur d’autres œuvres de la collection dignoise au sein desquelles figurent des oiseaux. L’exposition sera rythmée – si les conditions le permettent – par des conférences auxquelles seront conviés scientifiques, philosophes, réalisateurs et artistes. Mais assez de noms d’oiseaux… revenons à nos moutons, retour à la volière. Oiseau de malheur ou de bonne augure, faisons bonne figure, car, attention, ne bougez plus, le petit oiseau va sortir ! Et peut être en sortant saurez-vous mieux « c’est comment qu’on vole »…