Le froid et nous

Publié par Apprentis pas Sages - Membre du Réseau Culture Science Sud, le 18 janvier 2020   770

Dans notre belle vallée de la Vésubie, les skieurs se pressent vers la Colmiane, tout emmitouflés dans leurs combinaisons... et ils ont raison ! Malgré la clémence de ce moi de janvier, dans nos hauteurs, le froid se ressent et notre corps met en œuvre des stratégies toutes à lui pour y résister :

Notre corps est homéotherme : il doit garder une température interne constante, pour cela, notre organisme met en place des stratégies de conservation de la chaleur :

  • La vasoconstriction : si la température interne atteint 36,8°, le corps économise de la chaleur, en diminuant le diamètre des vaisseaux sanguins périphériques, afin de conserver la chaleur pour les organes profonds. Ainsi les doigts, les oreille…  se trouvent bien moins fournis en chaleur. Le froid peut ainsi devenir dangereux, car pour conserver sa température interne, le corps est prêt à les sacrifier : Si l’exposition au froid dure ou s’intensifie, le plasma, constitué à 90% d’eau, gèle. Or l’eau prend plus de place lorsqu’elle gèle, et cela fait « exploser » la cellule.  Pensez donc aux moufles, au bonnet et au cache nez !
  • La consommation des graisse.

L’organisme va s’en servir pour produire de la chaleur. Manger permet donc de résister au froid.  Vous avez froid : ce n’est pas le moment de faire un régime !

  • Les tremblements.

Autour d’une température corporelle de 35,5°, ils sont générés par des contractions très rapides (5 à 10 fois par seconde) des muscles reliés au squelette. Ces frissons « thermiques » permettent d’augmenter de 5 fois la production de chaleur par rapport au repos. 

  • La chair de poule.

La chair de poule est un réflexe qui serait un héritage du temps où nous avions plus de fourrure, et qui consiste à faire se dresser les poils pour piéger de l’air proche de la peau, et en faire une couche isolante.

Pour bien profiter de ce bel hiver, couvrez-vous bien !