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Conférence/Débat

Sport et cerveau : du choc au chaos

C’est connu, le sport est bon pour la santé. On sait aujourd’hui que la pratique d’une activité physique et sportive est aussi bénéfique pour le cerveau. Cependant, la pratique sportive peut aussi présenter des inconvénients, et le sport peut parfois être facteur de violence. Dans la liste des accidents du sportif, le risque de survenue d’un accident traumatique, et plus particulièrement accident traumatique cérébral, lors de la pratique sportive existe et les séquelles dont souffrent les joueurs peuvent se révéler aussi graves que difficiles à déceler.

Après un traumatisme cérébral, les premières conséquences majeures et immédiates peuvent être une perte de conscience, des hémorragies et l’apparition d’un œdème cérébral. Les personnes qui subissent ce genre de traumatisme vont également présenter des séquelles importantes à plus long terme. La prise en charge médicale de ces conséquences représente un coût élevé pour la société. Parmi ces pathologies, celle qui représente l’une des incidences les plus élevées est la dépression.

Les résultats obtenus chez un modèle murin de traumatisme cérébral montrent que les animaux développent un épisode dépressif un mois après le traumatisme. De plus, une étude précoce portant sur l’équilibre du chlore dans les neurones révèle un dysfonctionnement dès la première semaine post traumatique. Un traitement durant la première semaine post-traumatique permet de prévenir l'apparition du comportement dépressif chez les animaux. Ceci permettrait l’ouverture vers de nouvelles perspectives afin de prévenir l’apparition de la dépression chez les sujets victimes d’un traumatisme cérébral.