Conférence/Débat

Jeudi du CNRS : "Réchauffement climatique : +1,5°C ou 2°C, le demi-degré qui change tout !"

Lors de la COP-21, qui s’est tenue fin 2015 à Paris, commande a été passée au groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC) de produire un rapport sur les gains d’un réchauffement limité à 1,5 °C par rapport à 2 °C. Un rapport rendu en octobre 2018 et dont les messages sont clairs.

En 2017, le réchauffement planétaire a atteint le seuil symbolique de 1°C au-dessus du niveau préindustriel. Fonte des glaciers continentaux et des calottes polaires, hausse accélérée du niveau de la mer, augmentation de la fréquence des épisodes caniculaires… Ses effets sont déjà palpables. Il apparait donc nécessaire, et physiquement possible, de contenir cette augmentation non pas à 2°C, mais à 1,5°C.

Un demi-degré qui ferait de grosses différences. Car à 2°C, on assiste à une hausse très significative de la probabilité d’un basculement irréversible de nombreux systèmes, comme la perte des récifs coralliens dans les océans tropicaux ou la banquise arctique. De nombreux changements qui complexifient les prévisions et l’anticipation des bouleversements à venir. À l’inverse, une hausse de « seulement » 1,5 °C augmenterait nos chances de nous maintenir en deçà d’une situation climatique hors de contrôle.

Joël Guiot, directeur de recherche CNRS au Centre européen de recherche et d’enseignement en géosciences de l’environnement (AMU/CDF/CNRS/INRA/IRD), a participé à la rédaction de ce rapport. Il viendra faire le point et nous présenter les moyens de contenir le réchauffement à 1,5°C, ce qui passe avant tout par des objectifs et une coopération planétaires.