(Voyage)² - Étape 6 : déploiement des formes de vie visibles

Vers l'étape précédente : 1+1=1, la reproduction sexuée

Km 0 sur 15,7 : Formation de la Terre (4 500 Ma)

Km 2,5 sur 15,7 : Premiers êtres vivants (3 800 Ma)

Km 3,5 sur 15,7 : LUCA, la photosynthèse (3 500 Ma)

Km 8,5 sur 15,7 : eucaryotes et organismes pluricellulaires (2 100 millions d'années)

Km 10,5 sur 15,7 : la reproduction sexuée (1 500 millions d'années)

Km 13.8 sur 15,7 : déploiement des formes de vie visibles à l'oeil nu (environ 540 Ma)

Refaire le voyage, entrée de Bargemon


Amateurs de fossiles, la vie est belle : après plus de 3 000 millions d'années de présence de vie sur Terre, émergent enfin des organismes macroscopiques et ayant des parties dures. 

Les roches portent parfois les traces visibles et interprétables de ces êtres vivants du passé : entrez dans le phanérozoïque (la vie visible).


Un peu de grec ancien...

Nous avons donc parcouru le précambrien, autrefois aussi nommé cryptozoïque (la vie cachée : absence de fossiles visibles à l’œil nu dans les roches âgées de - 3 800 à - 540 millions d'années). Le phanérozoïque (la vie visible) se compose lui aussi de trois périodes : la plus ancienne (-540 à - 250 millions d'années) - le paléozoïque (vie ancienne) ; puis le mésozoïque (entre deux vies, de - 250 à -65 millions d'années) et nous sommes toujours, depuis 65 millions d'années, dans le cénozoïque (la vie récente). 


Le (voyage)² aurait pu s’arrêter là ...

88% du (Voyage²) est réalisé, et enfin des formes de vie visibles et (relativement) familières émergent en quelques millions d'années, dans un bouillonnement d'innovations et de formes. L'origine du phénomène reste soumise à hypothèse. Il y a environ 540 millions d'années, de nombreuses formes de vie inédites émergent dans les océans.  Certaines d'entre elles sont composées de parties dures (coquilles, tests, carapaces), et donc pu laisser des traces sous forme de fossiles. 

Daté d'il y a environ 520 millions d'années, le célèbre gisement des schistes du Burgess a permis également une exceptionnelle conservation des parties molles des animaux. Aux côtés des précurseurs des principaux groupes animaux (vertébrés, mollusques, arthropodes, échinodermes et cnidaires), les paléontologues ont trouvé des formes de vie aux noms évocateurs comme Hallucigenia (taille réelle : de 0.5 à 3 cm.) ou Anomalocaris (taille réelle : environ 80 cm.), noms qui en disent long sur leur étrangeté et la difficulté pour les scientifiques de les rapprocher d'autres formes de vie actuelles ou passées. 


Hallucigenia (haut), Anomalocaris (bas), Wikimedia Commons

La plupart de ces êtres vivants "hallucinants" ont disparu rapidement sans laisser de descendance. Les survivants sont à l'origine de tous les schémas fonctionnels existant actuellement chez les animaux. Dans une uchronie scientifique délirante, partant de ces précurseurs fortement diversifiés, pourquoi ne pas envisager la survie des ancêtres de vertébrés sexapodes (munis de 6 membres) et non celle des précurseurs des tétrapodes ? Des animaux vertébrés à 2 ou 4 paires d'yeux ? 



Depuis 540 millions, l'évolution animale consiste en des variations autour des quelques mêmes thèmes, issus de ce bouillonnement d'innovations appelé "explosion du vivant". Stephen Jay Gould (1941 - 2002), le célèbre paléontologue américain caricaturé dans quelques épisodes des Simpsons, a rédigé le livre "La vie est belle" de sa réinterprétation des fossiles de Burgess pour finalement proposer un nouveau regard sur la biodiversité animale actuelle et son origine. 


Pour en découvrir plus : 

- La vie est belle,  les surprises de l'évolution, Stephen Jay Gould, éd. seuil, 1991

- En vidéo avec notre ami varois de Simplex Paléo

- Les premiers écosystèmes complexes, Jean Vannier, dans l'Encyclopédie de l'Environnement


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